Invitée à Paris par Renaissance Famille Éducation, ce mercredi 12 novembre 2025, Me Virginie de Araújo-Recchia est avocate à la Cour de Paris spécialisée en Libertés publiques, Droits fondamentaux, Droit international, européen, Droit de la santé et Éthique.
Les interventions de Me de Araújo-Recchia sont peu fréquentes mais d’une grande qualité. Le travail qu’elle a réalisé ici est exceptionnel.
Elle fait état des violations du corpus juridique en matière de protection de l’enfance face à ces cours d’ « éducation à la sexualité » mais en plus, elle approfondit le sujet en analysant la volonté du législateur.
Elle expose et prouve, de façon incontestable la véritable intention de ce programme EVAR/S qui , malgré le retrait du S de Sexualité, reste une « éducation à la sexualité » destinée à nos enfants dès l’âge de 3 ans.
Ses recherches l’ont amenée à la philosophie des Lumières, que vous découvrirez sous un jour beaucoup plus sombre, aux techniques de l’Art de la guerre de Sun Tzu avec la démoralisation et la corruption de masse par l’inversion des valeurs.
Aussi elle étaye ses propos en se basant sur des ‘«maîtres à penser» tels que Thomas d’Aquin ou Aristote.
Enfin, partie non négligeable, elle offre plusieurs armes de défense face à une Éducation nationale, destructrice de l’enfant et de la famille, tandis qu’elle nous invite à revenir aux ancrages fondamentaux en termes d’éthique, de droit naturel, de vérité et de bien commun.
Minutage de la vidéo
(00:00 – 05:55) Présentation de la 3ᵉ conférence du collectif Renaissance Famille Éducation : après deux séances sur les raisons de refuser les séances d’« Évars » et leurs conséquences sur les enfants, maître Virginie de Araújo-Recchia est invitée pour répondre à deux questions centrales : que peuvent faire juridiquement les parents ? et que peuvent faire les enseignants ?
(05:22 – 11:57) Rappel du cadre légal : l’article L312-16 du Code de l’éducation rend obligatoires des séances d’« éducation à la sexualité » à partir de 3 ans (loi 2019 « école de la confiance »), au moins trois fois par an, par groupes d’âge homogènes. Ces séances peuvent être assurées par des intervenants extérieurs (code de la santé publique), soumis au secret professionnel — ce qui, selon elle, entre en tension avec le fait qu’ils posent des questions très intimes à des enfants sans informer les parents. Elle rapporte des témoignages de psychologues d’enfants faisant état de traumatismes après ces séances.
(12:29 – 22:50) Mise en perspective historique avec les travaux du professeur Xavier Martin : elle décrit une anthropologie des Lumières matérialiste et mécaniste, qui nie le libre arbitre et ouvre la voie à une pédagogie « totalitaire ». Elle insiste sur l’hostilité de certains révolutionnaires (Rousseau, Robespierre, Saint-Just, Le Peletier de Saint-Fargeau…) envers la famille, perçue comme obstacle à la « régénération » sociale, avec l’idée de retirer très tôt l’enfant à ses parents. Elle fait un parallèle avec l’abaissement de la scolarité obligatoire à 3 ans.
(23:14 – 26:28) Référence à Sun Tzu et à l’ex-agent du KGB Yuri Bezmenov : elle présente la « subversion idéologique » comme une stratégie de guerre psychologique qui consiste à saper les valeurs d’un pays (religion, famille, éducation…) pour rendre la population incapable de discernement. Elle situe l’hyper-focalisation sur la sexualité des enfants dans ce schéma de démoralisation de masse.
(26:53 – 35:46) Elle commente la cérémonie d’ouverture des JO 2024 à Paris et un texte de Jacques Attali sur la « transgression » comme horizon souhaitable, en s’indignant de la mise en scène d’enfants dans des tableaux jugés décadents. Elle remonte ensuite aux travaux d’Alfred Kinsey (rapports sur le comportement sexuel), qu’elle qualifie de criminels, et explique que l’idée d’une sexualité de l’enfant dès la naissance, reprise par l’OMS et des lobbys (planning familial international…), n’a selon les professionnels cités aucune base scientifique. Elle insiste sur le fait que les standards OMS et les « droits sexuels » ne sont pas juridiquement contraignants pour la France.
(37:04 – 45:06) Appui sur Aristote et Thomas d’Aquin : elle expose l’idée de différentes « parties » de l’âme (végétative, sensible, intellective) et soutient qu’il faut ordonner les passions par la raison pour former le libre arbitre. Des psychanalystes et pédopsychiatres cités (Christian Dubuis-Santini, Marie-Catherine Thevenet, Frédéric Goaréguer, Régis Brunod, etc.) affirment que sexualiser les enfants trop tôt viole la période de latence, provoque des traumas (énurésie, anxiété, troubles de la personnalité…) et rend les individus devenus adultes plus dociles, moins capables d’esprit critique et plus sujets aux addictions (drogue, alcool, pornographie).
(45:32 – 52:15) Présentation de « preuves d’intention » : extraits de débats parlementaires de 2001 (Roselyne Bachelot, Marie-Thérèse Boisseau) où l’on affirme que l’éducation sexuelle « n’est pas l’affaire des parents » ni des professeurs, ce qui justifie le recours massif à des associations ; un rapport du CESE (2024) décrivant la famille comme principal lieu de violences (éducatives et sexuelles) et vecteur de « stéréotypes de genre », tout en promouvant l’émancipation et l’autonomie sexuelle des enfants ; demande d’incrimination pénale des entraves à l’« éducation à la sexualité » et glissement constant vers les notions de consentement et de plaisir chez le mineur.
(52:15 – 1:02:31) Analyse de la mise en œuvre récente : propos du ministre Édouard Geffray (novembre 2024) rappelant que le programme est « obligatoire partout », « ni discutable, ni négociable, ni amendable » ; enquête DGESCO 2023 auprès d’enseignants de maternelle à CM2, listant des thèmes comme « consentement, désir et plaisir, orientation sexuelle, lutte contre la prostitution », ce qu’elle présente comme la preuve d’une intention systémique ; critique du site http://onsexprime.fr censé cibler les jeunes, avec des contenus jugés hypersexualisés ; diffusion d’un extrait vidéo d’une responsable de SOS homophobie expliquant, en tant que prof, comment « tricher » avec la neutralité scolaire pour afficher son orientation sexuelle et « imposer » les identités LGBT en classe.
(1:02:31 – 1:20:03) Les recours juridiques proposés aux parents : en amont, joindre à la fiche d’inscription un avenant où les titulaires de l’autorité parentale déclarent refuser toute participation de leur enfant aux séances d’« éducation à la sexualité », et se réservent la possibilité de venir chercher l’enfant ; en cas de blocage, envoyer une lettre argumentée de demande de dispense (droits parentaux, intérêt supérieur de l’enfant, risques de trauma attestés par des professionnels) ; en cas de refus formel, engager un référé-suspension et un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif, en invoquant : l’article 371-1 du Code civil (autorité parentale), les Pactes internationaux de 1966 (droit des parents à l’éducation religieuse et morale de leurs enfants), la Convention européenne des droits de l’homme (respect de la vie privée et familiale, neutralité de l’État, interdiction de l’endoctrinement), une jurisprudence européenne qui interdit d’exalter la sexualité, de heurter la sensibilité des enfants ou de créer la confusion dans leur esprit.
(1:20:03 – 1:36:00) Q&R avec le public : elle explique qu’il existe des marges de manœuvre concrètes (jusqu’à 4 demi-journées d’absence par mois admises par le Code de l’éducation, possibilité de demander les dates précises des séances, obligation pour les enseignants et chefs d’établissement de répondre aux demandes d’information des parents). Interrogée sur les risques de représailles, elle estime qu’avec un dossier solide (arguments juridiques + avis de psychologues et médecins), les parents encourent surtout de l’intimidation administrative plutôt que des retraits d’enfants. Elle recommande de diffuser largement les modèles de courriers et dossiers préparés par son association (Onest), d’informer aussi les enseignants, et conclut sur la nécessité de retrouver le Droit naturel (protection de la famille, bien commun, primauté de la dignité de l’enfant) au-delà de lois qu’elle juge contraires à ces principes.